Les Cent-Suisses est une compagnie d'infanterie d'élite.
Elle est instituée en 1471 par Louis XI1 et portait la hallebarde. Cette compagnie comprenait cent hommes, tous de nationalité suisse. Lorsque les armes changèrent, elle fut divisée en piquiers et mousquetaires2.
Lorsque les mercenaires suisses apprennent que le roi Charles VIII prépare une expédition contre Naples, ils se précipitent en masse pour être recrutés. À la fin de l'année 1494, ils sont présents par milliers à Rome, de passage, avec l'armée française qui occupera Naples au mois de février suivant. En 1495, le roi a sa vie sauvée grâce à la fermeté inébranlable de ses fantassins suisses3. Charles VIII a l'ambition d'avoir une garde nombreuse, mais malgré leurs beaux habillements et leurs enseignes peintes à l’or fin, les Cent-Suisses sont surtout là pour gagner les batailles. Ils sont hallebardiers, archers, arbalétriers, se servent de mousquetons et montent, protègent le roi et la famille royale4.
Louis de Menthon en est le premier commandant en 1496, avec le titre de capitaine surintendant5. Il faisait partie de la maison militaire du roi.
Le corps est supprimé en 1792 par l'Assemblée nationale, rétabli en 1814 par Louis XVIII et subsiste jusqu'en 1830.[réf. nécessaire]
Lors de la bataille de Pavie (1525) les Cent-Suisses sont décimés.
Les Cent-Suisses servirent de modèle à la création en 1579 d'une unité comparable au service de la Savoie puis du royaume de Piémont-Sardaigne, dissoute en 1798. On trouvait encore des Cent-Suisses en Toscane, en Autriche (1745), ou en Brandebourg (1696-1713). La Garde suisse pontificale, créée en 1506, fait partie de cette tradition.
La devise inscrite sur la croix blanche est : ea est fiducia gentis (« telle est la fidélité de cette Nation »).